Il est couramment admis que la sculpture française du 18e siècle était presque exclusivement monochrome, l’absence de couleur devenant même dans la seconde partie du siècle, avec l’influence du retour à l’Antique, l’un des traits distinctifs de la sculpture par rapport à la peinture. À travers l’exemple de deux monuments réalisés par le sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne pour l’église Saint-Louis-du-Louvre à Paris, aujourd’hui disparus, on montrera comment une conception « pittoresque » de la sculpture s’est maintenue en France jusqu’à la fin du 18e siècle – une conception dans la tradition du 17e siècle, qui privilégiait les effets de surface et de couleur pour créer de spectaculaires effets d’illusion
It is commonly accepted that eighteenth-century French sculpture was almost exclusively monochrome, the absence of colour becoming the distinct feature of sculpture (as opposed to painting) at the end of the eighteenth century, with the antique revival. Focusing on the example of two monuments by sculptor Jean-Baptiste Lemoyne’s (now no longer extincts), which had been made for the church of Saint-Louis-du-Louvre in Paris, this article shows how, until the end of the eighteenth century, a « picturesque » conception of sculpture was maintained in France in keeping with a seventeenth-century tradition which favoured texture and colour to create spectacular illusionistic effects
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