The aim of this article is to show that beyond their literary value Bernardin de Saint-Pierre’s works contain a distinct colour philosophy, which he theorized more particularly in his great apologetic work The Studies of Nature (1784). Bernardin’s conception of colour, which openly ran against the grain of Newton, results from an outstanding synergy between moral, aesthetic and scientific reflections. Far from being a picturesque literary expedient, all too often dangerously on the brink of soppiness, his colour theory represents an essential tool for a better understanding of his philosophy, and especially the anthropocentric providentialism which was at the heart of his epistemology
Le but de cet article est de montrer comment, au-delà d’une valeur littéraire indéniable, l’œuvre de Bernardin de Saint-Pierre repose sur une véritable philosophie des couleurs, théorisée en particulier dans son grand ouvrage apologétique : les Études de la nature de 1784. L’explication bernardinienne des couleurs – qui entre ouvertement en polémique avec la théorie de Newton – est fondée sur une synergie, tout à fait originale, entre réflexion scientifique, esthétique et réflexion morale. Loin de se réduire à un expédient littéraire pittoresque, tombant parfois dans la mièvrerie, la théorie des couleurs de Bernardin de Saint-Pierre représente un outil précieux pour mieux comprendre sa philosophie et, surtout, le providentialisme anthropocentrique qui est au centre de son épistémologie
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