Comment penser la « culture animale » et plus encore la possibilité d’un «art non humain» hors des préjugés anthropocentriste et ethnocentriste hérités de l’histoire occidentale de la philosophie? Les enjeux multiples de cette question peuvent s’éclairer par les positions philosophiques de Simondon. Cette démarche ne va pas sans difficultés: non systématisée, parcourue de tensions internes, voire d’incompatibilités, une pensée simondonienne de la culture animale devra être inventive pour rendre cohérentes les théories de l’individuation, de l’imagination et de la technique à travers une «techno-esthétique» généralisée rendant compte de la richesse et de la pluralité des cultures au sein du vivant.
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