Les discours contemporains sur l'enfance sont traversés par la réflexion à propos de l'exercice de la parentalité. L'inquiétude des parents pour acquérir un savoir-faire avec cet enfant est traversée par le discours médical, selon lequel les enfants sont vulnérables à des épidémies qui apellent à une surveillance de la part des parents et les poussent à exiger l'entrée d’un tiers dans leur rapport aux enfants: parmi les plus récentes, l’épidémie d'autisme. Un souci excessif des signes cliniques d'une pathologie révèle paradoxalement un «ne pas vouloir savoir» de l'enfant dans son altérité. Cet essai théorique s’utilise de l’exemple de l’enfant autiste comme une métaphore représentative de l'enfant idéal, c'est-à-dire celui construit et nourri dans l'imaginaire parental. Cet enfant idéal ne fait pas appel à l'Autre et n'appelle pas les parents à l'exercice de la parentalité, dans la mesure où elle remet en cause le lieu de la transmission.
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