Entre violence et non-violence : L'exemple des Beatles

• Autores: Antoine Santamaría
• Localización: Itamar, revista de investigación musical: territorios para el arte, ISSN 1889-1713, ISSN-e 2386-8260, Nº. 5, 2019, págs. 289-304
• Idioma: francés
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• Resumen
  • English

    The Beatles, considered the most popular group of all time, have, through his career, spoken on behalf of a youth they represented, thus crystallizing the social aspirations of their time. But their career is marked by stages, and the group has moved between its beginnings, at the dawn of the sixties, and their psychedelic period, especially (between 1965 and 1967). At first sight, there seems to be a radical dichotomy between their Hamburg period, full of pure rock, amphetamines, violence, and that of 1967, absorbing of Zen currents, transcendental meditation, LSD. Other products, other practices, musical changes. From the time of the wild force of rock, the British branch off towards non-violence, introspection (at least temporarily). But should not it be seen in action, in imitation of the behavior of a whole in imitation of the behavior of a whole fringe of anti-establishment youth, a dialectical logic? A first step would call into question the hierarchical foundation of societies, going to break the frameworks of existence, an ontological revolt of being, while a second would consecrate the individual as his own foundation, the source of his own transcendence, which would emerge from the rubble of the old order annihilated. It is a possible symbolic reading, and the schema that underlies it may then be capable of being applied to other works, currents, or biographies of personalities.

  • français

    Les Beatles, considérés comme le groupe le plus populaire de tous les temps, ont su, au travers de leur carrière, parler au nom d’une jeunesse qu’ils représentaient, cristallisant ainsi les aspirations sociales de leur époque. Or, leur carrière est jalonnée d’étapes, et le groupe a muté entre ses débuts, à l’aube des années soixante, et leur période psychédélique, notamment (entre 1965 et 1967).

    De prime abord, il semble y avoir une dichotomie radicale entre leur période hambourgeoise, pleine de rock pur, d’amphétamines, de violence, et celle de 1967, s’abreuvant des courants zen, de méditation transcendantale, de LSD.

    Autres produits, autres pratiques, changements musicaux. De l’époque de la force sauvage du rock, les Britanniques bifurquent vers la non-violence, l’introspection (au moins provisoirement). Mais ne faut-il pas y voir à l’oeuvre, à l’instar du comportement de toute une frange de la jeunesse contestataire, une logique dialectique ? Une première étape remettrait en cause le fondement hiérarchique des sociétés, allant briser les cadres d’existence tout entier, révolte ontologique de l’être, tandis qu’une seconde consacrerait l’individu comme son propre fondement, la source de sa propre transcendance, qui émergerait des décombres de l’ordre ancien anéanti. C’est une lecture symbolique possible, et le schéma qui la sous-tend serait alors peut-être susceptible d’être appliqué à d’autres oeuvres, courants, ou biographies de personnalités.