I met Marc Richir’s thought around 1990, about two years after defending my thesis on “desymbolization in contemporary culture”. This story tries to show how my ideas that had gradually taken shape between 1973 and 1988 have truly found, after reading Marc Richir’ texts, the precise concepts to which all my thoughts seemed to lead.
This research was punctuated by the "discovery" of conceptual pairs that seemed to constitute organizing poles of two kinds of "representations’modes" or significance, irreducible to one another: meaning / significance, allegory / symbol, socio-cultural space / psychical space, mimecry / mimisme, semiotic / symbolic etc ... It seemed to me that the high polarity symbolic / phenomenological (symbolique et phénoménologique) as Marc Richir designs it, give a new light on these conceptual pairs, without necessarily be equivalent.
I also had the opportunity in this work to question the relevance of certain oppositions that appear to be selfevident, for example, realism / idealism or realism / nominalism. But I did not join the deconstructive thought.
It seemed to me that the opposition could only be valid within the context of a thought that use already built up concepts. I've long been in search of a “third way” and the discovery of the "non-object reference" with Maldiney and Bonnefoy (among others) was a decisive step in the evolution of my work. But again, the concepts of “phénomènes de monde hors langage” and “phénomènes de langage,” as Marc Richir conceives them, helped me after my theses and up to today, to better understand and go deeper into the idea that there is a tendency in contemporary culture to undermine the symbolization.
Now, I would say it was the concepts of phenomenalisation, and thus dé-phenomenalisation, concepts that had not been yet thought in my work.
J’ai rencontré la pensée de Marc Richir vers 1990, environ deux ans après la soutenance de ma thèse sur La désymbolisation dans la culture contemporaine. Ce récit s’efforce de faire apparaître comment les idées que j’avais peu à peu mises en forme entre 1973 et 1988 n’ont véritablement trouvé qu’après la lecture des textes de Marc Richir les concepts vers lesquels toute ma réflexion semblait s’orienter. Ce parcours avait été ponctué de la « découverte » de couples conceptuels qui me paraissaient constituer des pôles organisateurs de deux sortes de modes de « représentations » ou de signifiance irréductibles l’un à l’autre : sens/signification, /allégorie/symbole, espace socioculturel/ espace psychique, mimétismes/mimisme, sémiotique/symbolique etc…Il m’a semblé que la grande polarité symbolique/phénoménologique telle que Marc Richir la conçoit, venait donner un éclairage nouveau à ces couples conceptuels, sans pour autant en être l’équivalent.
J’avais aussi eu l’occasion dans ce travail de mettre en question la pertinence de certaines oppositions qui semblent aller de soi, par exemple, réalisme/ idéalisme, ou réalisme/nominalisme. Mais je n’ai pas adhéré au courant déconstructif. Il m’a semblé que ces oppositions ne pouvaient être valides que dans le cadre d’une pensée portant sur des ensembles déjà constitués. J’ai longtemps été à la recherche d’une troisième voie et la découverte de la « référence non-objectale » avec Maldiney et Bonnefoy (entre autres) a été un pas décisif dans l’évolution de mon travail. Mais là encore, les notions de phénomène-demonde hors langage, de phénomènes-de-langage, telles que Marc Richir les conçoit m’a permis de mieux comprendre et d’approfondir dans l’après thèse et jusqu’à aujourd’hui, l’idée qu’il y aurait une tendance de la culture contemporaine à compromettre la symbolisation.
Maintenant, je dirais qu’il s’agissait d’abord en fait de phénoménalisation, et donc de dé-phénoménalisation, notions qui n’apparaissaient qu’en creux dans mon travail.
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