L’olfaction est une des perceptions sensorielles qui posent le plus de problèmes à Galien. Elle est en effet un peu à part, dans la mesure où elle est la seule à être associée à une fonction vitale, la respiration. Les observations anatomiques du médecin de Pergame, toutes précises qu’elles soient, ne suffisent pas à répondre à des questions importantes, en particulier sur la localisation exacte de l’identification des odeurs. Galien répond à la question avec de véritables preuves, en particulier parce qu’il veut démontrer que l’hypothèse d’Aristote n’est pas recevable. C’est par l’expérimentation qu’il démontre que l’identification des odeurs a bien lieu dans le cerveau. Le détail et la variété des expériences décrites dans le traité du De instrumento odoratus sont riches d’informations sur les méthodes de Galien et sur ses capacités d’observation à partir de ce qu’il a à sa disposition.
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