Si le Nouveau Roman a mis à bas le personnage réaliste et partant le portrait qui en était l’emblème, il n’en a pas pour autant fini avec le personnage, et d’autant moins lorsque celui-ci, comme L. S. M., impose sa formidable présence historique. N’attendons pas pour autant de Claude Simon un portrait en pied de son glorieux ancêtre. En romancier de la modernité, il révolutionne aussi l’art du portrait en le disséminant, entre description d’un dessin imaginaire et "ekphrasis" de portraits réels, entre kaléidoscope verbal et réminiscence d’une statue perdue. C’est alors l’unité même du personnage qui éclate, pour mettre au jour le foisonnement de la vie.
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