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Resumen de Connaître le passé pour comprendre le présent: histoires d’arbres et d’oiseaux dans l’espace méditerranéen

Jacques Blondel

  • English

    The turbulent geological and climatic past of the Mediterranean area explains the originality and the high level of endemism of the flora and many groups of animals, many components of which are of tropical origin. East Asia has contributed the most to the specific composition of the tree flora, but the appearance of seasonality and of the Mediterranean climate on a continent hitherto characterized by a tropical climate, necessitated for species to cross the frost barrier. Many plants and birds could not, hence extinctions and return migrations to the tropics. For these two groups, trees and birds, paleontological data and modern methods of molecular systematics make it possible to locate their origin in time. It is much older than we have long believed, dating back to the Cretaceous for trees, and to the Miocene-Pliocene for most present-day birds. Of the three major forest blocks of the Northern Hemisphere (Northeastern North America, East Asia and Europe), Europe has the fewest species of trees and birds. These anomalies of species diversity which are not explained by ecological theory are discussed in the context of the region palaeobiogeography, including the geographical configuration of landmasses and the position of barriers to dispersal.

    Pleistocene climatic vicissitudes led to large movements of forest belts and their associated faunas. Their modalities and consequences in terms of differentiation can be reconstructed by phylogeographic methods.

  • français

    Le passé géologique et climatique mouvementé de l’aire méditerranéenne explique l’originalité et le niveau d’endémisme élevé de la flore et de certains compartiments des faunes dont une bonne partie est d’origine tropicale. C’est l’Asie de l’Est qui a le plus contribué à la composition spécifique des flores arborées, mais l’apparition de la saisonnalité et du climat méditerranéen sur un continent jusqu’alors baigné dans un climat tropical a nécessité le franchissement de la barrière du gel, ce que beaucoup de végétaux et d’oiseaux n’ont pu faire, d’où des extinctions et des migrations-retours vers les tropiques. Pour ces deux groupes, arbres et oiseaux, les données paléontologiques et les méthodes modernes de systématique moléculaire permettent de situer dans le temps leur origine. Elle est beaucoup plus ancienne que ce qu’on a longtemps cru, s’enracinant dans le Crétacé pour les arbres, et au Miocène-Pliocène pour la plupart des oiseaux actuels. Des trois grands blocs forestiers de l’hémisphère nord (nord-est de l’Amérique du Nord, Asie de l’Est et Europe), c’est l’Europe qui compte le moins d’espèces d’arbres et d’oiseaux.

    Ces anomalies de diversité spécifique que n’explique pas la théorie écologique sont discutées dans le contexte de la paléobiogéographie de la région, notamment de la configuration géographique des masses continentales et de la position des barrières à la dispersion. Les vicissitudes climatiques du Pléistocène entraînèrent de vastes mouvements de va-et-vient des ceintures forestières et de leurs faunes associées dont les modalités et les conséquences en termes de différenciation peuvent être reconstituées par les méthodes de phylogéographie.


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