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Resumen de Carte d’état-major de la Corse (1864-1866). Occupation du sol et première analyse des forêts anciennes

Christophe Panaïotis, Thomas Barthet, Daniel Vallauri, Laetitia Hugot, Christian Gauberville, Julie Reymann, Kévin O'Deye-Guizien, Pauline Delbosc

  • English

    In France, the geographical map called the étatmajor map, drawn between 1818 and 1866, covers the whole country in 273 sheets. The realization of this immense task was ordered under Louis XVIII, in 1817, having in mind at first civil and military needs. Corsica was the last region mapped in France (between 1864 and 1866); it is represented by 22 sheets published at a scale 1:40.000. These maps choose a new way to represent the slopes. However, today, they are a great source of spatialised data indicating land uses, such as agriculture, vineyards, swamps, scrublands, forests but also urbanisation.

    At that time, Corsican territory was very open with 83% of the land area not covered by trees and in particular pastoral activity, human footprint had strongly modified the landscapes (60% of land area was pasture lands). 20% of Corsica was cultivated, and there was already more than 7.000ha of vineyards. Concerning forest lands, 150 years ago, it represented about 154.000ha, while current estimation gives more than 500.000ha (IGN-National Geographical Institute-2013). Thus, forest cover has been multiplied by 3 during this period.

    Calculation based on reference date corresponding to the date of the état-major map, ancient forests have an estimated area of 80.000ha in Corsica. Mountain forest stands show the best continuity in time of forest cover, especially those dominated by Corsican pine and beech.

    On the contrary, cork-oak forest stands present the strongest deforestation due to urbanisation and agricultural development of the territory.

    Another interesting piece of information brought by the état-major map is the presence of forests in the subalpine level (between 1.600 and 2.100m above sea level), where they are absent today. However, for the past few decades, we observe an upward recolonisation of some forest tree species, such as mountain-ash (Sorbus aucuparia subsp. praemorsa (Guss) Nyman.) and sycamore (Acer pseudoplatanus L.) at this elevation, obviously in relation to decreasing intensity of mountain grazing

  • français

    En France, la carte géographique d’état-major, levée de 1818 à 1866, couvre l’ensemble du pays en 273 feuilles. C’est sous Louis XVIII que la réalisation de cet immense chantier a commencé, en 1817, pour répondre au départ à des besoins civils et militaires. La Corse a été la dernière région française cartographiée (entre 1864 et 1866) ; elle est représentée par 22 feuilles de minutes éditées au 1:40 000. La reproduction du relief est la grande nouveauté apportée par ces cartes. Mais elles sont surtout une formidable source de données historiques spatialisées qui nous indique l’occupation du sol par les cultures, les vignes, les marais, les maquis, les forêts ou encore les habitations.

    À cette époque, le territoire était très ouvert avec 83 % de la surface non boisée où les activités humaines, notamment pastorales, marquaient fortement le paysage (60 % du territoire en pacage ou en parcours). 20 % de la Corse était cultivée et il y avait déjà plus de 7 000 ha de vignes. Concernant la part de la forêt, il y a 150 ans, elle représentait près de 154 000 ha, alors qu’aujourd’hui on l’estime à plus de 500 000 ha (IGN 2013). C’est-à-dire qu’elle a été multipliée par un coefficient 3 pendant cette période.

    Calculée avec comme date de référence celle de la carte d’état-major, la part des forêts anciennes serait égale à 80 000 ha en Corse. Ce sont vraiment les essences de montagne qui ont gardé le plus longtemps un continuum de leur état boisé, avec les forêts de pin laricio (Pinus nigra subsp.

    laricio Maire) et de hêtre (Fagus sylvatica L.). A contrario, ce sont les suberaies (chênes-lièges, Quercus suber L.) qui ont payé le plus fort tribut au développement urbanistique et agricole du territoire.

    Une autre information intéressante que nous apportent les données de l’état-major, est la présence de forêts à l’étage subalpin (entre 1 600 et 2 100 m d’altitude) que l’on ne retrouve plus aujourd’hui. Cependant, depuis quelques décennies, on observe une remontée de quelques essences forestières comme le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia subsp. praemorsa (Guss) Nyman.) et l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus L.) à ces altitudes, fortement liée à la déprise des territoires d’estives.


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