Resumen de L'expression de la mort dans Ligeia d'Edgar A. Poe et Véra de Villiers de l'Isle-Adam

Lígia M. Pereira de Padua Xavier

• La fuite de la réalité provoquée par l’engourdissement de la conscience devant la mort est le moteur de «Ligeia» (1838) d’ Edgar A. Poe et de «Véra» (1876) de Villiers de l´Isle-Adam, tous deux chef-d’œuvres du conte poétique de genre fantastique. Ce mouvement de fuite est directement associé à la peur, à la conscience de l´impuissance humaine devant la mort, menant la société à un état nihiliste de morbidité collective. Ce désespoir a été exprimé, en termes littéraires, par l’appel au surnaturel avec la floraison du genre fantastique, et après, par l’esthétique symboliste et décadentiste. Dans ces contes, la mort est le centre de gravité: c’est elle qui configure tous les éléments. Sa présence obsessionnelle est due à la présence obsessionnelle des morts, revendiquée par le phénomène du dédoublement. Le but de cette étude sera de faire une lecture comparative de «Ligeia» et de «Véra» afin de vérifier la façon dont la présence de la mort structure ces deux récits.