This article compares two research studies conducted in Latin America on changes to public policy. One study began from an inductive standpoint while the other took a deductive approach. Despite these differences, the final results – stylized historical narratives, deemed to be minimally sufficient – are essentially similar in terms of their epistemological status. Comparing these two studies allows us to make two significant contributions to the discussion on qualitative and historical methods in political science. First, we can highlight the important capacity process tracing has for establishing close linkages between deductive and inductive moments within a same case study, thus transcending the traditional opposition between the two approaches derived from the positivist tradition. Second, we show that this connection allows researchers to clarify the criteria they use in practice when judging whether causal narratives are sufficient.
Cet article compare deux recherches menées en Amérique latine sur des transformations de politiques publiques. Dans un cas l’entrée fut déductive, dans l’autre inductive. Malgré ces différences initiales, les résultats finaux de ces recherches – des explications historiques stylisées, jugées minimalement suffisantes – ont un statut épistémologique similaire. Comparer ces recherches permet de contribuer de deux manières à la discussion sur les méthodes qualitatives et historiques en science politique. La première est de donner à voir l’aptitude particulière du process tracing à articuler, dans le cours d’une même étude de cas, des moments de raisonnement inductifs et déductifs, au-delà de l’opposition d’inspiration positiviste entre les deux démarches. La seconde est de montrer que cette articulation permet d’expliciter au maximum les critères mobilisés par le chercheur lorsqu’il est amené à juger, en pratique, de la suffisance de son explication historique.
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