La « laïcisation du social », progressivement opérée en France à partir des années 1880 et qui se généralise dans les années 1900, ne doit pas être lue comme un simple mouvement d’opposition anticlérical mais, aussi, d’emprunts réciproques et de métissages. Alors que l’action sociale publique sécularise, pour mieux les neutraliser, certaines valeurs et pratiques chrétiennes, les associations de matrice confessionnelle incorporent parallèlement les valeurs républicaines. C’est ce double mouvement qui permettra la construction en France, sur le long terme, d’une complémentarité dynamique entre actions publique et privée.
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