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La production du droit autochtone: comportement, commandement, enseignement

    1. [1] University of Ottawa

      University of Ottawa

      Canadá

  • Localización: Revue générale de droit, ISSN 0035-3086, Vol. 48, Nº. 1, 2018 (Ejemplar dedicado a: État et cultures juridiques autochtones : un droit en quête de légitimité), págs. 67-89
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      This paper offers some basic thoughts on how non-state indigenous law is produced, transformed, ascertained and transmitted. Indigenous legal systems have often been marginalized or rendered invisible by colonial policies. They also have experienced major upheavals as a result of cultural and economic changes that have marked the life of indigenous societies. Thus, it can be difficult today, especially for the non-indigenous, to understand the sources of indigenous legal systems and how they evolve. The author first shows that several indigenous legal cultures are still grounded in the inherent and original jurisdiction of the collective so that law is not derived from political, judicial or doctrinal authority. He also explains, however, that the indigenous legal world is increasingly confronted with the issue of hierarchical authority, power relationships and command as sources of legal norms which also introduces the need to think about the role of written law and about its relationship—constructive or conflictual—with non-written law. In the last section, the author shows how the need for a contemporary understanding of indigenous legal traditions, the will to restore their central role in the daily regulation of communities and the hope to make them more legible for non-indigenous society have given rise to a new scholarly indigenous movement. This movement mobilizes indigenous stories and oral tradition as a source of legal teaching or doctrine capable of providing strong foundations for more legitimate and effective self-determination initiatives.

    • français

      Ce texte présente quelques réflexions sur les modes de production, de détermination, de transformation et de transmission du droit autochtone en marge de l’État. Les systèmes juridiques autochtones ont souvent été refoulés et occultés par les politiques coloniales. Ils ont aussi subi des bouleversements en raison des transformations culturelles et économiques qui ont marqué la vie des sociétés autochtones. En conséquence, il peut être difficile aujourd’hui, surtout pour la société non autochtone, de saisir les processus par lesquels se forment et se transforment les systèmes juridiques autochtones. L’auteur montre d’abord que les cultures juridiques autochtones restent encore aujourd’hui fortement ancrées dans le droit spontané, c’est-à-dire un droit inhérent à la compétence originelle du groupe et donc créé sans l’intervention de l’autorité politique, du juge ou du juriste savant. Il souligne toutefois aussi que l’univers juridique autochtone se trouve de plus en plus confronté à la question de l’autorité et du commandement comme foyers de normes, ce qui pose la question des rapports de pouvoir et de la place du droit écrit ainsi que de sa relation, de tension ou de coopération, avec le droit non écrit. Enfin, l’auteur montre comment la quête de connaissance des traditions juridiques autochtones, la volonté de les revitaliser dans la régulation quotidienne des communautés et le besoin de les rendre plus lisibles pour les non-autochtones, ont induit l’émergence d’une école doctrinale autochtoniste mobilisant les récits et la tradition orale autochtones pour en tirer des enseignements susceptibles d’inspirer des initiatives d’autodétermination plus effectives et légitimes.


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