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Malesherbes et la censure: une histoire à relire ?

  • Autores: Pierre-François Moreau
  • Localización: Dix-huitième siècle: revue annuelle de la Societé Française d'Etude du Dix Huitieme Siecle, ISSN 0070-6760, Nº 50, 2018 (Ejemplar dedicado a: Les lieux de l’art), ISBN 9782348036200, págs. 527-547
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • Malesherbes and censorship: A story to be reviewed ?
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      The status of Malesherbes in Enlightenment political and intellectual history remains full of ambiguities. Born in a class belonging to Parisian magistrates, this key character of Enlightenment France embraced many a contradictions within an otherwise coherent career: aware of the duties he owed to the monarch, including the final sacrifice, he nonetheless took part in the Parliamentary rebellion with his 1771 Remonstrances, authored the Édit de tolérance, which reintegrated Protestants in the French Nation two years before the Revolution, and finally also supported, more than once, intellectuals who brought a vision to the future. An analysis of his library shows a curious and quasi encyclopedic mind. It is through his office of Director of the Library, a de facto Minister for Culture between 1750 and 1763, that one can gauge his fidelity to the job obtained by delegation via his father, the Chancellor of Lamoignon, and his acute awareness that the century needed an intellectual reform, or “revolution” in the parlance of the day, in order to readjust powers, the political one as well as that of the judiciary, which he meant to protect without assigning it too restricting limits. His six Mémoires sur la librairie et la liberté de la presse drafted between 1759 and 1788 theorised his principles and their adaptation to the shifting reality of what was (unbeknown to him) the end of the Ancien Régime. The image of him that was passed onto posterity depends on whether what prevails is the protector of the Encyclopédie or the defender of a cause he knew was lost during Louis XVI’s trial. It would be worth reconciling the two divergent images

    • français

      Le statut de Malesherbes dans l’histoire politique et intellectuelle des Lumières reste souvent plein d’ambigüité. Issu d’une famille de la Grande Robe parisienne, conscient de ses devoirs à l’égard du monarque à qui il devait son état – et pour lequel il consentira au sacrifice final –, mais aussi partie-prenante de la fronde parlementaire par ses « Remontrances » de 1771, auteur de l’Édit de tolérance qui, deux ans avant la Révolution, réintégra les protestants dans la Nation française et soutien en plus d’une occasion des intellectuels qui éclairaient l’avenir, ce personnage-clé de la France des Lumières avait su rassembler ces contradictions en une ligne de vie cohérente. L’analyse du contenu de sa bibliothèque montre d’ailleurs, une curiosité ouverte et quasi encyclopédique. C’est par le biais de sa fonction de Directeur de la Librairie, véritable ministre de la Culture entre 1750 et 1763, que l’on peut mesurer à la fois sa fidélité à un emploi octroyé par délégation de son père, le chancelier de Lamoignon, et sa conscience profonde que le siècle exigeait une réforme intellectuelle, sinon une « révolution » au sens du temps, qui équilibrerait les pouvoirs, le politique comme le magistère de la réflexion qu’il entendait protéger sans néanmoins lui assigner des bornes trop contraignantes. Ses six Mémoires sur la librairie et la liberté de la presse rédigés de 1759 à 1788 théorisent ses principes et leur adaptation à la réalité mouvante de ce qu’il ignorait être la fin de l’Ancien Régime. L’image qui restera au siècle suivant du magistrat sera fonction de la priorité que l’on donnera au protecteur de l’Encyclopédie ou à l’avocat d’une cause qu’il savait perdue au procès de Louis XVI. Une réconciliation des deux images ne serait pas inutile


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