On reproche communément à Platon de pécher par intellectualisme en faisant des croyances comme des actions irrationnelles le résultat toujours involontaire de l’ignorance du vrai ou du bien: nul ne serait jamais méchant volontairement, ni ne pourrait croire le faux en le sachant tel. La conséquence, difficilement recevable, serait l’impossibilité de mal agir à dessein, ou, ce qui pourrait être plus aisément concevable, de se persuader de choses fausses. On propose de corriger cette lecture caricaturale de Platon, en montrant que, loin de nier la possibilité des croyances ou actions irrationnelles, il fournit au contraire les moyens de les penser.
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