The geographical opposition between the center of the Iranian plateau inhabited by a Persian shia population, and ethnic and Sunni minorities living in the peripheries, has for a long time been the correct model of Iran’s political geography. For half a century, the rapid development of urbanization and literacy has transformed the country in a way as deep and lasting as the fall of the monarchy in 1979. The elections showed that there is no longer a simple correlation between political tendencies and ethnicity. The opposition between cities and villages which was another paradigm, has lost its relevance since the rural population is now a minority integrated into the urban culture through education. Therefore, the current political geography of Iran should focus on the analysis of the relationships between various types of cities. Tehran open to the international, is a distorting mirror of Iran while large regional cities lack power, and that medium and small cities remain under the influence and control of traditional forces despite the ambitions of economic and political openness of the inhabitants. The opening of the borders offers new development opportunities to peripheral cities that were once marginalized, an evolution that reinforces Iranian nationalism.
L’opposition géographique entre le centre du plateau iranien peuplé de persans chiites et les périphéries peuplées de minorités ethniques souvent sunnites a longtemps formé, avec justesse, le modèle de base de la géographie politique de l’Iran. Depuis un demi-siècle, la forte urbanisation et la généralisation de l’alphabétisation ont transformé le pays de façon aussi profonde et durable que la chute de la monarchie en 1979. Les élections ont montré qu’il n’y avait plus de corrélation simple entre les tendances politiques et l’ethnicité. L’opposition ville-campagne qui constituait un autre paradigme a perdu de sa pertinence puisque la population rurale est désormais très minoritaire et intégrée à la culture urbaine par l’éducation. La géographie politique actuelle de l’Iran doit donc être centrée sur l’analyse des rapports entre divers types de villes. Téhéran, ouvert à l’international, est un miroir déformant de l’Iran tandis que les grandes métropoles régionales manquent de pouvoir et que les villes moyennes et petites restent sous l’influence et le contrôle des forces traditionnelles malgré les ambitions d’ouverture économique et politique des habitants. L’ouverture des frontières offre de nouvelles perspectives de développement aux villes de la périphérie qui étaient jadis marginalisées. Cette évolution renforce le nationalisme iranien.
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