La mémoire tend à être matérialisée par des choses qui forment un tout objectif et représentent des personnes et leur vie. Tout en étant individuelle, cette mémoire objectivée donne corps à une histoire nationale, à ses récits et images collectives. Cet article montre que la création d’objets d’artisanat, à la fois acte de mémoire et acte de résistance patriotique, aide les prisonniers politiques à traverser indemnes la déportation et la captivité. Ces objets, fabriqués en secret dans les camps soviétiques entre 1941 et 1956 constituent, avec leur histoire, le terrain empirique de cette étude
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