One usually associates the figure of Satan with an impoverished, insufficient signification. On the contrary, in the Philosophy of Revelation Schelling tries to give a different interpretation, according to which Satan’s potential for evil is not only accepted but embraced and given a positive valence, postulating a sort of “positivity of evil”. However, Satan’s role remains ambiguous, since he represents both the universal tempter and a necessary link in the process that reveals God’s presence in the world. In this paper, I want to emphasize the Devil’s twofold nature and to explore his multiple forms. This highlights Satan’s necessary role in the final triumph of good, and how this role appears, in Schellingian terms, through the human inability to sound the depths of the consuming fire of divine light, which necessitates the existence of a dark principle that entails a separation, foreknows evil and thereby creates it.
On associe généralement la figure de Satan à une signification indigente ou mesquine. Dans la Philosophie de la révélation, Schelling tente au contraire d’en donner une interprétation différente, selon laquelle la « mauvaiseté positive » de Satan n’est pas seulement assumée, mais également revalorisée. Cependant, le rôle de Satan demeure ambigu, incarnant à la fois le tentateur universel et le maillon nécessaire à la révélation de Dieu lui-même. Dans cette étude, il s’agit donc de montrer à la fois la nature amphibolique du Diable, et de rendre compte des multiples endossements qu’il recouvre. Une tâche qui implique précisément la mise en évidence du rôle incontournable de Satan dans la victoire finale du bien, et qui se manifeste, en termes schellingiens, par l’incompatibilité de l’homme avec le feu dévorant du principe de lumière, laquelle nécessite un principe obscur qui hâte la séparation, pressent le mal et le provoque.
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