This article considers how Stewart entwines treatment of the philosophy of the mind (examining the natural powers of the mind) with the intellectual culture of the mind (involving the promotion of “liberal” education and political reforms). In the first section, I recall some of the particular features of this treatment as compared with the philosophies of Thomas Reid and David Hume. Then I examine the connection between the naturalism of the philosophy of Common Sense and the perfectionism behind Stewart’s political stance in his Elements of Philosophy of the Human Mind. Despite Stewart’s inheritance of Reid’s philosophical system, he departed from Reid’s themes in interesting ways. These differences arise from the renewed attention Stewart paid to the practice of mental operations insofar as it leads to mental habits and natural dispositions. In so doing, Stewart may have seen himself as refining Reid’s version of Scottish common sense philosophy, by reworking a systematic methodology in a more pragmatic way—albeit in a way that Reid himself had opened.
On se propose de comprendre dans cet article le lien établi par Dugald Stewart entre la philosophie de l’esprit (l’étude des pouvoirs naturels de l’esprit) et la défense d’une culture de l’esprit (par l’éducation « libérale » et les réformes politiques). Pour ce faire, on rappelle dans un premier temps la spécificité du naturalisme théiste, anti-sceptique, développé par Reid et Stewart. Puis l’on montre comment le naturalisme de la philosophie du sens commun se concilie avec le perfectionnisme qui anime les considérations politiques de Stewart dans les Éléments de philosophie de l’esprit humain. Malgré sa fidélité à l’inspiration reidienne, il faut relever d’importantes divergences entre sa philosophie de l’esprit et celle de son maître, divergences qui s’expliquent par l’attention renouvelée qu’il prête à la pratique des opérations de l’esprit, en tant qu’elle développe des habitudes et des dispositions mentales. La philosophie de Reid n’était pas dépourvue de pragmatisme, si bien que Stewart a pu croire qu’il en accomplissait le projet, sur certains points, mieux que Reid lui-même.
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