La déception et le conflit 'république' vs 'théocratie' dans Le Dernier Été de la raison, roman du passage à l'acte

• Mohamed Allalou ^[1]
  1. [1] Université de Tizi Ouzou

     Université de Tizi Ouzou

     Argelia

     
• Localización: Expressions maghrébines, ISSN 1540-0085, Vol. 17, Nº. 1, 2018, págs. 33-46
• Idioma: francés
• Texto completo no disponible (Saber más ...)
• Resumen
  • English

    Le "Dernier Été de la raison", Tahar Djaout’s last novel published posthumously, stages a conflict between two radically opposed visions of society: the theocratic project imposed by the Frères Vigilants and the Republican vision embodied by the librarian Boualem Yekker. This article attempts to show that the feeling of disappointment pervading "Le Dernier Été de la raison" but also the author’s penultimate novel, Les Vigiles, finds its origin in the conflict between these two value systems. However, in "Le Dernier Été de la raison", disappointment leads to discontent, aggressiveness and violence in other words, to acting out. Le Dernier Été de la raison may therefore be considered to function as a sequel or an extension of Les Vigiles. Drawing on concepts from semiotics, such as the canonical syntagma of anger, we will analyze the continuities between Djaout’s last two novels.

  • français

    "Le Dernier Été de la raison", le dernier roman de Tahar Djaout paru à titre posthume, met en scène le conflit qui oppose deux projets de société diamétralement opposés: d’un côté, le projet théocratique des Frères vigilants et, de l’autre, le projet républicain incarné par le libraire Boualem Yekker. Dans cette présente étude, nous tâcherons de montrer que le sentiment de déception qui affleure constamment à la surface du roman "Le Dernier Été de la raison", sentiment par ailleurs présent dans l’avant dernier roman de l’auteur, Les Vigiles, trouve son origine dans le conflit entre ces deux systèmes de valeur. Toutefois, dans "Le Dernier Été de la raison", la déception conduit au mécontentement, à l’agressivité et à la violence, c’est-à-dire au passage à l’acte. Ce constat nous conduit à formuler l’hypothèse selon laquelle "Le Dernier Été de la raison" peut être considéré comme la suite ou le prolongement du roman Les Vigiles. En convoquant certaines notions de la théorie sémiotique comme celles du schéma canonique de la colère, nous montrerons à différents niveaux d’analyse comment se traduit la continuité entre les deux derniers romans de Tahar Djaou