Déficit pluviométrique hivernal sur la France: autopsie de la situation anticyclonique du 19 décembre 1989 au 25 janvier 1990

• Autores: Marcel Leroux
• Localización: Géocarrefour: Revue de géographie de Lyon, ISSN 0035-113X, Vol. 66, Nº. 3-4, 1991 (Ejemplar dedicado a: A propos de la séquence neigeuse de décembre 1990 : Une approche des évènements extremes), págs. 197-206
• Idioma: francés
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• Resumen
  • English

    The 1989-90 winter rainfall deficiency was connected with an unusually long-lived high pressure pattern. Below the anticyclonic cover were observed above normal diurnal temperatures but a strong rainfall deficiency, while the northern and southern borders of the high pressure mass had the advantage of copious rainfall. The immense «European » high does not have a «local » origin, that is to say a thermic continental one, and was not an inert airmass; instead the high pressure was continuously supplied by Polar Mobile Highs (PMH), that is to say thin layered and migratory cold airmasses, originating from the arctic basin. The PMH (a total of 25 out of 39 days) move, either along the western side of Greenland (17 for this «American » path), or along the eastern side (8 for this « Scandinavian » path). Their meeting over Europe and blocking by the PMH which have denser air due to their more direct trajectories provokes an agglutination high pressure cells over Europe.

  • français

    Le déficit pluvio-nival de l'hiver 1989-90 est associé à une stabilité anticyclonique de durée inhabituelle. Sous le couvercle anticyclonique sont observées des températures diurnes élevées mais un fort déficit pluviométrique, tandis que les marges septentrionales et méridionales de la masse de hautes pressions bénéficient de pluies abondantes. Le vaste anticyclone «européen » n'a pas une origine « locale », c'est-à-dire thermique continentale, et il ne constitue pas une masse inerte, mais il est constamment alimenté par des Anticyclones Mobiles Polaires (AMP), masses mobiles d'air polaire froid et pelliculaire, issues du bassin arctique. Les AMP (un total de 25 en 39 jours) s'écoulent, soit à l'ouest du Groenland (17 empruntent la trajectoire « américaine »), soit à l'est (8 suivent la trajectoire « Scandinave »). Leur rencontre sur l'Europe, et le blocage par les AMP plus denses à cause de leur trajectoire plus directe, provoque une agglutination de cellules de hautes pressions sur l'Europe.