Cette réflexion, basée sur le cas concret de l’Espagne, vise à mettre en lumière la dimension de récupération des faits de la mémoire collective à travers le roman. Le « roman de la mémoire » prétend mettre fin au silence en exhumant les témoignages, souvent auto-censurés par les victimes elles-mêmes, de peur de l’extrême violence du régime franquiste. Le « roman de la mémoire » sauve le témoignage oral de l’oubli en l’utilisant, plus ou moins fidèlement, dans le texte narratif. Le cas des treize roses (las trece rosas) marque un exemple de la postérité des faits dans les années 2000 : il s’agit de la réécriture d’un fait historique certes marquant dans l’imaginaire collectif national, mais dont la médiatisation des représentations romanesques renforce l’impact dans ce contexte littéraire de résurgence du passé dictatorial.
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