Olivier Germain, Laurent Taskin
Qu’est-ce qu’être un « bon » chercheur en gestion aujourd’hui ? La réponse n’est pas évidente et suscite de nombreuses autres considérations. Par exemple, parle-t-on d’un « bon » chercheur dans une business school britannique, américaine ou dans une université française, québécoise ou belge ? Pour répondre à cette question, nous avons choisi de convoquer la notion d’épreuve telle que mobilisée par Boltanski. Un « bon » chercheur n’est-il pas celui qui lors de son apprentissage découvre et surmonte des épreuves typiquement associées à la réalisation d’une thèse de doctorat, telles que l’écriture, le jugement, mais aussi le doute ? Après avoir présenté ces épreuves, nous nous demandons si les formations au doctorat en sciences de gestion préparent les impétrants à s’en affranchir avec succès. La réponse est, malheureusement, mitigée : nous pensons, au contraire, que les écoles doctorales forment à la technique du « faire » de la recherche.
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