La Belgique vit à l’ère du fédéralisme depuis la réforme constitutionnelle de 1970. Ce long processus de fédéralisation résulte d’un « divorce rampant » entre communautés culturelles (française et flamande) et collectivités politiques régionales, auquel on a tenté de mettre fin en accordant à des entités fédérées (régions et communautés) une autonomie assez large dans la gestion des matières qui leur ont été concédées. L’image reçue est celle d’un processus de désagrégation territoriale en continu, fondé sur un processus de divergence, alternant des phases « dures » et « douces », sans réel contrepoids du pouvoir fédéral. Les régions et communautés mènent leurs propres politiques et se concertent peu. Même si les entités fédérées belges ont atteint un niveau élevé d’autonomie, dans le même temps leur marge de manœuvre en termes de choix de politiques publiques s’est singulièrement rétrécie en raison de la crise financière aigüe et du resserrement de la discipline budgétaire. L’avenir s’annonce plus difficile pour les entités de l’espace francophone, pour la Wallonie en particulier.
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