L’Éruption du Lakagígar en Islande ou ‘Annus Mirabilis 1783’ - Chronique d’une année extraodinaire

• Autores: Gaston R. Demarée, Astrid Ogilvie
• Localización: Semata: Ciencias sociais e humanidades, ISSN-e 2255-5978, ISSN 1137-9669, Nº 29, 2017 (Ejemplar dedicado a: Catástrofes y desastres), págs. 239-260
• Idioma: francés
• Títulos paralelos:
  • The eruption of Lakagígar in Islande or 'Annus Mirabilis 1783' – Chronicle of an extraordinary year
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  • Texto completo
• Resumen
  • English

    During 1783 a Great Dry Fog (GDF) enveloped the Northern Hemisphere for several months. The origin of this was the fissure eruption associated with the volcano Laki in Iceland which began on 8 June 1783. However, news of the eruption did not reach Europe until 1 September 1783 when ships from Iceland reached Copenhagen. News then spread to the rest of Europe where scientists had not known the exact origin of the fog. As there had been so many recent events in the form of meteorological, hydrological, and geophysical phenomena, as well as many epidemics, many explanations had been offered for it. At that time, scientists responded in line with the classical, but already outmoded, theory of Archimedes’ Meteorologica, as well as new ideas regarding electricity in the atmosphere. Benjamin Franklin was one of the first scientists to establish the connection between a volcanic eruption and a long and severe winter following this. The hypothesis that there is a connection between the Lakagígar eruption and the level of the Nile River in Egypt will be discussed. In this regard, the meteorological and hydrological phenomena of the year 1783 may be seen in the context of a multi-year warming ENSO event.

  • français

    Durant l’année 1783, un grand brouillard sec enveloppa l’Hémisphère Nord pendant plusieurs mois. A l’origine de celui-ci, l’éruption volcanique du Lakagígar en Islande qui débuta le 8 juin 1783. La nouvelle de cette éruption ne fut connue à Copenhague qu’au 1er septembre 1783 ; elle fut ensuite répercutée, dans le reste de l’Europe, par le courrier des gazettes. Les naturalistes européens étaient dans l’ignorance complète quant à l’origine du phénomène. Cependant, comme l’année 1783 fut très riche en phénomènes météorologiques, hydrologiques, géophysiques et épidémiques, ils ne manquèrent pas d’y trouver là une explication. Les scientifiques de l’époque répondirent par des interprétations se rattachant à la théorie, déjà dépassée, de la Meteorologica d’Archimède ou bien à des théories nouvelles comme l’électricité atmosphérique.Benjamin Franklin fut un des premiers scientifiques à établir la relation entre l’éruption volcanique et l’hiver long et rude qui a suivi. L’hypothèse selon laquelle il y aurait une relation potentielle entre l’éruption du Lakagígar et le niveau du Nil au Caire, en Egypte, est discutée. Il s’avère plutôt que les phénomènes météorologiques et hydrologiques de l’année 1783 s’inscrivent tout à fait dans le cadre d’un événement ENSO chaud pluriannuel.