Resumen de Les modèles opérationnels de prévision numérique à aire limitée de Météo-France

Claude Fischer, François Bouyssel, Pierre Brousseau, Ryad El Khatib, Patricia Pottier, Yann Seity, Eric Wattrelot, Alain Joly

• English

  Although the evolution of the state of the atmosphere intrinsically is to be considered as a geographically global problem, numerical weather prediction also has been, and still is, dealing with limited area models besides global ones. One important reason is the opportunity offered by limited area models to increase, sometimes drastically, the spatial resolution of the model grids, since the forecast does not have to cover the whole globe. Physical processes are then potentially represented with a higher degree of realism as well as sometimes complexity. For instance, today operational limited area models describe heavy convective events, and their modelled representation of microphysics, clouds, turbulence or the exchanges with continental and oceanic surfaces is becoming increasingly realistic. At the same time, for data assimilation, the use of fine scale observations becomes widespread, such as radar data or very high density satellite observations. In this article, a historical and scientific overview of operational limited area modelling over the last twenty years at Météo-France is presented, addressing the two specific models Aladin and Arome.

• français

  L'évolution de l'état de l'atmosphère est un problème à appréhender a priori dans sa globalité géographique, c'est-à-dire sur tout le globe terrestre. Pour autant, la prévision numérique du temps s'appuie à la fois sur des modèles à domaine limité et des modèles à domaine global. Une raison principale à cela est la possibilité offerte en domaine limité, ou à aire limitée, à augmenter, parfois considérablement, la résolution spatiale des grilles des modèles, puisque la prévision n'a plus besoin de couvrir tout le globe. Les processus physiques sont alors a priori « vus » avec plus de réalisme, mais aussi parfois davantage de complexité. Ainsi, aujourd'hui, les modèles à aire limitée opérationnels représentent les phénomènes convectifs intenses et gagnent toujours plus en réalisme quant aux descriptions des processus de la microphysique, des nuages, de la turbulence ou des échanges avec les surfaces continentales et océaniques. De même, en assimilation de données, l'utilisation d'observations de fine échelle se généralise, comme les radars ou les observations satellitaires à très haute densité. Nous présentons ici un tour d'horizon historique et scientifique des deux modèles à aire limitée qui ont marqué le paysage opérationnel de Météo-France ces vingt dernières années, Aladin puis Arome.