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Whose America? Decolonial Translation by Frederick Douglass and Caetano Veloso

    1. [1] Binghamton University

      Binghamton University

      City of Binghamton, Estados Unidos

  • Localización: TTR: Traduction, terminologie, rédaction, ISSN 0835-8443, Vol. 28, Nº. 1-2, 2015, págs. 65-89
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • La domination coloniale implique une lutte d’interprétations. Les colonisateurs établissent quelle version de la réalité sera codifiée et deviendra dominante. Rompre avec ce récit dominant et officialisé comporte une lutte contre l’hégémonie. Traducteurs et interprètes subalternes ont souvent servi d’agents des colonisateurs. Cependant, ils contestent souvent les significations dominantes. Ils renversent les significations dominantes, car ils les transforment à travers la division coloniale. Théorisant les pratiques de la traduction de ce point de conjonction ou de contact colonial, cet article s’appuie sur deux exemples pour montrer l’utilité d’une méthodologie décoloniale pour éclairer la façon dont, entre les mains d’un traducteur astucieux, la traduction peut offrir un contre-discours qui déconstruit les systèmes coloniaux de sens. Les deux exemples sont la traduction intralinguale de Frederick Douglass de la signification de « the Fourth of July » (1852) et l’enregistrement par le chanteur Caetano Veloso de la traduction de Augusto de Campos de l’oeuvre de John Donne « Elegy 19: To His Mistress Going To Bed » (1654). Trois caractéristiques interreliées rendent une traduction décoloniale : 1) la traduction est abusive (Lewis, 2000; Venuti, 2013); 2) la langue ou la culture cible est un monde imaginaire, meilleur et plus juste que le monde dans lequel nous vivons (Santos, 2014); 3) la traduction est performative, dans la mesure où elle commence à donner vie à ce monde imaginaire par la performance de la traduction (Austin, 1975). Comme une étreinte déconstructive, ce genre de traduction met en lumière l’héritage colonial et le contexte colonial, voire le genre lui-même, c’est-à-dire son appropriation sélective (Spivak, 1995, p. 31).


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