Andrés Sánchez Robayna y la luz insular

• Claude Le Bigot ^[1]
  1. [1] Université de Rennes 2 - Haute Bretagne
• Localización: Tropelias: Revista de teoría de la literatura y literatura comparada, ISSN 1132-2373, Nº 29, 2018, págs. 78-89
• Idioma: español
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• Resumen
  • español

    Este trabajo, nutrido por los aportes de la fenomenología, pretende explicar el significado de la luz en la obra poética de Andrés Sánchez Robayna. Si el poeta concede un papel esencial a la luz, lo hace a partir de la experiencia sensorial que inspira a los pintores. En una primera parte, examinamos la configuración de lo visible, que permite dar una forma al mundo contemplado. Siempre que el poeta se asoma al paisaje insular, lo encauza en una «estructura de horizonte», limitada y abierta a un tiempo, dando a entender que bajo lo visible se oculta la verdad profunda del sujeto. Un poeta o un artista, en busca de esta verdad (un centro, dirá Robayna), otorga al paisaje un valor ontológico. De ahí la idea de que el pensamiento poético robayniano desarrolla implícitamente une «teología de la luz». Pero este centro de lo sensible, que no se puede confundir con una búsqueda de las esencias, no es más que la raíz de la pulsión creadora o la voluntad de comprobar los poderes de lenguaje.

  • français

    Ce travail, nourri par les apports de la phénoménologie, entend expliquer la signification de la lumière dans l'œuvre poétique d'Andrés Sánchez Robayna. Si le poète accorde un rôle essentiel à la lumière, il le fait à partir de l'expérience sensorielle qui inspire les peintres. Dans une première partie, nous examinerons la configuration du visible, qui permet de donner une forme au monde contemplé. Chaque fois que le poète se penche sur le paysage insulaire, il le canalise dans une « structure d'horizon », limitée et ouverte en même temps, laissant entendre que sous le visible se cache la vérité profonde du sujet. Un poète ou un artiste, à la recherche de cette vérité (un centre, dira Robayna), octroie au paysage une valeur ontologique. De là, l'idée que la pensée poétique de Robayna développe implicitement une « théologie de la lumière ». Mais ce centre du sensible, que l'on ne peut pas confondre avec une quête des essences, n'est rien d'autre que la racine de la pulsion créatrice ou la volonté de tester les pouvoirs du langage.