Anglo-Saxons, like other medieval peoples, likely had their earliest and most sustained contact with Latin verse through the liturgical hymns of the Divine Office. Iambic dimeter quatrains or some derivation thereof were the only forms used for Office hymns in England before the Benedictine Reform of the tenth century, and even after these reforms, such “Ambrosian” hymns remained dominant. This form’s namesake, Ambrose of Milan, exercised so profound an influence on medieval hymnody that scholars have come to characterize his particular practices as a “classical” standard by which later quantitative Ambrosian hymns are to be judged. However, while certain Anglo-Latin hymnists (most notably the Venerable Bede) saw Ambrose’s verse in similar terms, scholarship has often devalued or ignored the historical significance of formal and stylistic variations in quantitative Anglo-Latin hymns. This paper argues that such variations, even within Bede’s own hymns, give crucial evidence about the history of Anglo-Latin poetics, poets, and poetic communities. It begins by outlining how one kind of metrical “irregularity,” spondaic substitution in the second foot, signals competing conceptions of the metre characteristic of distinct poetic communities both in England and on the Continent. Turning then to prosodic “errors,” it shows how the histories of idiosyncratic scansions likewise help locate hymns in particular communities and attribute them to specific poets. The paper concludes by focusing on variations (stylistic, formal, and prosodic) within the work of individual hymnists, specifically Ambrose and Bede, that help illuminate each poet’s development. By positing concrete links between the history of variations and irregularities and the conditions of their production, these analyses together demonstrate how a descriptive approach to Anglo-Latin poetry can reveal more than just statistical differences.
Les Anglo-Saxons, comme d’autres populations du Moyen Âge, ont entretenu leur contact le plus précoce et le plus durable avec la poésie latine par le biais des hymnes liturgiques de l’office divin. Les quatrains dimètres iambiques et leurs variations étaient les seules formes employées pour les hymnes de l’Office en Angleterre avant la réforme bénédictine du Xe siècle, et ces hymnes ambrosiens demeurèrent prédominants peut-être même après ces réformes. Ambroise de Milan, à qui on associe ces hymnes, exerça une influence si profonde sur l’hymnodie médiévale que les chercheurs en sont venus à définir ses pratiques comme le standard « classique » à l’aune duquel évaluer les hymnes ambrosiens quantitatifs ayant été composés par la suite. Cependant, bien que plusieurs compositeurs d’hymnes anglo-latins (tout spécialement Bède le Vénérable) eurent considéré l’œuvre d’Ambroise de la même façon que les chercheurs d’aujourd’hui, la recherche à ce sujet a trop souvent sous-estimé ou ignoré la valeur historique des variations formelles et stylistiques présentes dans les hymnes quantitatifs anglo-latins. Cette étude met de l’avant que de telles variations, même dans les hymnes de Bède, peuvent contribuer à l’histoire de la poésie anglo-latine comme à celle des poètes et des communautés poétiques. Cette étude commence par démontrer comment un type “d’irrégularité” métrique, une substitution spondaïque au deuxième pied d’un vers, révèle des notions divergentes quant au mètre caractérisant différentes communautés poétiques en Angleterre et sur le continent. Se penchant ensuite sur des « erreurs » prosodiques, cet article met en évidence que retracer l’histoire de scansions distinctives permet également de relier des hymnes à des communautés précises et les attribuer à des poètes spécifiques. Cette étude se termine en ciblant des variations (stylistiques, formelles et prosodiques) au sein des œuvres de certains compositeurs d’hymnes, spécifiquement Ambroise et Bède, éclairant ainsi le développement de chaque poète. En établissant des liens concrets entre l’histoire des variations et des irrégularités ainsi que les conditions de leur production, ces analyses combinées prouvent qu’une approche descriptive de la poésie anglo-latine arrive à livrer bien plus que des différences statistiques.
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