Blaise Pierrehumbert, Raffaella Torrisi
Attachment corresponds to an adaptive capacity to regulate emotions under stressing conditions, through voluntary and selective social engagement behaviors. This was evidenced by attachment researchers throughout childhood. We wondered whether attachment representations, later in life, could mediate stress responses, in the absence of familiar partners. This is an important issue since disorganization of stress responses has been evidenced in number of mental illnesses. One hundred adults were submitted the Adult Attachment Interview (AAI) and the Trier Social Stress Test (TSST). During the TSST, blood was collected at different points and sampled for different hormones. We could first confirm, as animal studies suggested, that peripheral Oxytocin (OT) is secreted under stress in humans. Therefore, OT can be considered as part of the stress response system. We secondly evidenced that peripheral OT secretion is associated with attachment representations, secure individuals having higher levels of OT under stress, as compared with insecure ones. Studies in humans showed that social intimacy produces internal secretion of OT, and that external OT infusion downregulates the stress system. As a consequence, our results suggest that human secure adults may be able to downregulate their stress system, even in absence of social intimacy, whereas human children would need social intimacy. These data also contribute to illustrate the neurobiological bases of the interaction between the attachment and stress systems and confirm, at the neuroendocrine level, the basic assumptions of John Bowlby's theory, that is the presence of a close association, from a clinical as well as an evolutionary point of view, between attachment and stress.
L'attachement peut être décrit comme une compétence adaptative à réguler les émotions dans des conditions de stress, à l’aide de comportements d'engagement social volontaires et sélectifs. Ceci a été mis en évidence par la recherche tout au long de l'enfance. Nous nous sommes demandés si les représentations de l'attachement, plus tard dans la vie, pourraient servir de médiateur aux réponses au stress, ceci en l'absence de partenaires familiers. Il s’agit d’une question importante puisque la désorganisation des réponses au stress a été associée à nombre de maladies mentales. Une centaine d'adultes ont été soumis à l'Entretien d'attachement pour adultes (AAI) et à un Test de stress social (TSST). À différents moments au cours du TSST, du sang a été recueilli et plusieurs hormones ont ensuite été dosées. Nous avons d'abord confirmé que chez l’humain, comme l'avaient suggéré les études sur les animaux, l'Ocytocine périphérique (OT) est sécrétée sous stress. Par conséquent, cette hormone peut être considérée comme faisant partie du système de réponse au stress. Ensuite, nous avons démontré que la sécrétion d'OT périphérique est associée aux représentations d'attachement : les individus sécures montrant des niveaux plus élevés d’OT sous stress. Plusieurs études chez l'humain avaient montré que l'intimité sociale produit une sécrétion interne de d’OT et que la perfusion d'OT externe atténue l’activité du système de stress. En conséquence, nos résultats suggèrent que les adultes sécurisés pourraient réguler leur système de stress, même en l'absence d'intimité sociale, alors que les enfants auraient besoin d'une intimité sociale effective. Ces données contribuent également à illustrer les bases neurobiologiques de l'interaction entre les systèmes d’attachement et de stress et elles confirment, au niveau neuroendocrinien, les hypothèses fondamentales de la théorie de John Bowlby, c'est-à-dire la présence d'une association étroite, tant au niveau clinique que du point de vue évolutif, entre attachement et stress.
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