Cet article traite des relations familiales confrontées aux attentes nouvelles en matière d�allongement scolaire que cristallisent les projets de décohabitation provisoire des étudiantes pratiquantes musulmanes à leur arrivée en études supérieures. Comment la norme de l�allongement scolaire [Beaud, 2009] conjuguée aux subjectivités religieuses des filles dans la sororité participent-elles d�une reformulation des liens familiaux, et plus encore du bouleversement d�une assignation de genre, dans les interactions familiales?? Notre approche vise à repenser ce que Sonia Dayan Herzbrun appelle des «?pratiques de résistances?» [2005] dans les sphères du privé, en référence aux présupposés des conduites à tenir des filles au défi d�une culture familiale patriarcale par la sororité des étudiantes, sous les traits des subjectivités religieuses. Cette approche explore in fine ce qui se joue dans les relations familiales à l�échelle intergénérationnelle entre des parents et leurs filles à l�épreuve de la décohabitation étudiante et sous le registre de l�assignation.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados