La rupture des espaces coloniaux en 1916: le cas des révoltes contre la conscription à Jizzakh, dans les zones sédentaires du Turkestan1

• Cloé Drieu ^[1]
  1. [1] Cnrs
• Localización: Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, ISSN 0997-1327, Nº. 141, 2017 (Ejemplar dedicado a: Par delà le théâtre européen de 14-18 : l’autre grande guerre dans le monde musulman), págs. 191-209
• Idioma: francés
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• Resumen
  • français

    Cet article s’intéresse à un moment particulier de l’histoire de la Première Guerre mondiale en Asie centrale : celui des révoltes de l’été 1916, contre le décret de réquisition de 250 000 hommes dans les bataillons de travail, dont l’armée russe a particulièrement besoin après les difficultés qu’elle rencontre au cours de l’année 1915. C’est l’exemple du district de Jizzakh, dans la région de Samarcande, qui est analysé ; il correspond en effet à ce que les historiographies soviétique et postsoviétique considèrent comme un épicentre. Il s’agit alors de remettre en cause cette vision, et de revenir à la fois sur l’implication du Turkestan dans l’effort de guerre de l’Empire russe tout en tentant de comprendre plus finement les logiques de mobilisation à un échelon local.

  • English

    This article focuses on a particular moment in the history of the First World War in Central Asia: that of the revolts of the summer 1916 against the military draft for labour battalions, while the Russian army severely needed men after the debacle encountered in 1915. The example of the district of Jizzakh in the administrative region of Samarkand is analysed, since it corresponds to what the Soviet and post-Soviet historiographies considered as an epicentre. Here, it is needed to question this approach and to understand both the economic involvement of Turkestan in the war effort of the Russian Empire and the more precise logics of mobilization at a local level.