Sixty years after the European Union (EU) was formed with the signing of the Treaty of Rome, its governing bodies initiated a process of reflection on the future of Europe. We reflected this discussion in our July/August issue (419) with Gabriel Arnoux´s article on the various scenarios for the sharing of competences between the Union and its member states. Jean François Drevet continues that examination of the UE´s possible futures here by looking into the institutional dimension and the prospects for a move in the direction of federalism. There are so many sticking points and member states are so attached to their sovereignty that this debate, recurrent since the creation of the EU, between the advocates of intergovernmental operation and the proponents of federalism has for many years seen the former group in the ascendant. Nevertheless, times are changing and both at the socioeconomic and geopolitical levels, the limitations of that intergovernmental operation are beginning to show. The time has perhaps come, as this column suggests, to look more objectively at the advantages a shift to federalism would bring-and to prepare European citizens for it.
Soixante ans après la signature du traité de Rome et les débuts de l’Union européenne (UE), les instances dirigeantes de l’UE ont engagé un processus de réflexion sur l’avenir de l’ensemble européen. Nous y avons fait écho dans notre numéro de juillet-août dernier (419) au travers d’un article de Gabriel Arnoux sur les scénarios ouverts en matière de partage des compétences entre l’Union et ses États membres. Jean-François Drevet prolonge cet examen des futurs possibles en s’intéressant ici à l’aspect institutionnel et aux perspectives d’évolution vers le fédéralisme. Ce débat, récurrent depuis la création de l’UE, entre partisans d’un fonctionnement intergouvernemental et défenseurs du fédéralisme, penche depuis bien longtemps en faveur des premiers, tant l’attachement des États à leur souveraineté est fort et les points de blocage, fréquents. Néanmoins, les temps changent et sur le plan tant socio-économique que géopolitique, ce fonctionnement intergouvernemental montre ses limites ; le temps est peut-être venu, comme le suggère cette tribune, de regarder avec plus d’objectivité les avantages que procurerait le passage au fédéralisme — et d’y préparer les citoyens européens.
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