Clodius complète la publicatio des biens de Cicéron par la consécration d'un sanctuaire à la déesse Libertas sur l'aire laissée vacante par la destruction de la domus palatine du consul de 63 av. J.-C. et du portique de Catulus. Cette étude cherche à rendre compte du choix du tribun de la plèbe de 58 av. J.-C. de ne pas opter pour une simple consecratio tribunicienne des biens de son adversaire - choix qui ne saurait être expliqué par une prétendue « laïcisation » de la société romaine à la fin de la République - : le recours au rite pontifical pour consacrer un sanctuaire à l'emplacement de la domus du grand orateur est le seul moyen de rendre le terrain effectivement « inappropriable » ; elle permet également d'assimiler le responsable de l'exécution des Catiliniens à la figure d'un roi-tyran plutôt qu'à celle d'un aspirant à la tyrannie, comme Cicéron voudrait nous le faire croire.
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