Dès le début de la domination romaine dans les Pouilles, l'imaginaire des conquérants et les institutions qui organisent l'alliance avec les vaincus semblent sensibles à l'hippotrophia. Après la guerre d'Hannibal, les annexions à l'ager publicus romain accélèrent la déstructuration du monde indigène à travers le développement de la distribution de terres aux colons citoyens romains d'un côté, et l'ouverture progressive des pâturages à l'élevage transhumant des ovins de l'autre. L'élevage des chevaux connaît en revanche une régression, les exigences de fournitures militaires ayant diminué. La transhumance ovine se stabilise seulement au cours du Ier siècle av. J.-C., selon la lecture de l'économie régionale livrée par Varron. Parallèlement semblent s'affirmer des changements importants et une progressive stabulation dans l'élevage équin. Cette pratique disparaît par ailleurs totalement dans les descriptions des agronomes et dans la lecture des caractères du paysage apulien par Columelle, dans la première moitié du Ier s. apr. J.-C.
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