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L'autel portatif de la comtesse Gertrude de Brunswick (vers 1040). Tradition royale de Bourgogne et conscience aristocratique dans l'Empire des Saliens

  • Autores: Patrick Corbet
  • Localización: Cahiers de civilisation médiévale, ISSN 0007-9731, Vol. 34, Nº 134, 1991, págs. 97-120
  • Idioma: francés
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      The portable altar of the Countess Gertrude of Brunswick, conserved in the Museum of Cleveland amongst a number of other treasures of the Welf family, has never been closely studied from a historical point of view in spite of its artistic quality and remarkable iconography. It was commissioned by Gertrude Ist (f 1077), wife of count Liudolf of Brunswick (f 1038), an important member of a family related to the Ottonians, for the collegiate church of Saint-Blaise at Brunswick which she had founded. One aspect of its iconography is particularly original. On one of its side faces, four monarchs, Sigismund, Constantine, Helen and Adelaide, are grouped around the Cross. If the central theme, which underlines the growing importance of the cult of the Holy Cross for the imperial family during the XIth century, reveals Byzantine influence, the choice of the Burgundian monarchs Sigismund and Adelaide duely reflects the historical importance of the fusion of the Kingdom of Burgundy with the Empire in 1032. The Brunswick family, through the mariage of Liudolf's father, Bruno, with Giselle of Swabia, was descended from the Welf kings of Burgundy, just like the Salian dynasty through Giselle's third mariage with the emperor Conrad II (1024-1039). The portable altar, which probably dates from about 1040, highlights the political ambitions of a powerful family which had not given up its royal pretensions.

    • français

      Conservé au musée de Cleveland parmi d'autres pièces du trésor des Welf, l'autel portatif (XIe s.) de la comtesse Gertrude de Brunswick n'a pas fait l'objet d'une analyse historique attentive, en dépit de sa qualité artistique et surtout de l'intérêt spécial de son iconographie. Il doit sa réalisation à l'épouse du comte brunonide Liudolf (morte en 1038), Gertrude Ire (morte en 1077), personnalité marquante de cette famille apparentée aux Ottoniens, fondatrice et bienfaitrice de la collégiale Saint-Blaise de Brunswick, au trésor de laquelle il était destiné. Sa grande originalité est de faire figurer sur une face latérale quatre souverains, Sigismond, Constantin, Hélène et Adélaïde, groupés autour de la Croix. Si le thème central, qui souligne le développement du culte impérial de la sainte Croix au XIe s., peut relever de traditions byzantines, le choix des dynastes bourguignons Sigismond et Adélaïde renvoie à l'événement politique que fut l'incorporation en 1032 du royaume de Bourgogne à l'Empire. Les Brunonides comptaient, par le mariage du père de Liudolf, Brunon, avec Gisèle de Souabe parmi les descendants directs des rois Welf de Bourgogne, au même titre que la dynastie salienne issue du troisième mariage de Gisèle avec l'empereur Conrad II (1024-1039). L'autel portatif, qu'il faut sans doute dater des environs de 1040, témoigne des ambitions d'un puissant lignage qui n'avait pas renoncé à acquérir un jour une couronne.


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