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La Chronique de Jordan Fantosme: épique et public lettré au XIIe siècle

  • Autores: Philip Bennett
  • Localización: Cahiers de civilisation médiévale, ISSN 0007-9731, Vol. 40, Nº 157, 1997, págs. 37-56
  • Idioma: francés
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  • Resumen
    • English

      The controversy over the reception of the epic (by reading or hearing) was recently reawakened by E. H. Friedman, who suggested a reception model for the Poema de mio Cid requiring close reading of the text in the manuscript. R. C. Johnston, the editor of Jordan Fantosme 's Chronicle, produced a prosodie analysis of that work which would require a similar approach by the « reader » of this history of the Young King's rebellion against Henry II in 1173. A new examination of the poem reveals the extent of the contribution of epic to its composition. The author's consistent use of formulaic expression is supported by a scholastic rhetoric predominantly based on phonic figures. It consequently seems clear that, although it was composed by a literate clerk for a literate king, the Chronicle was intended to be sung or read aloud in conditions which would make it virtually impossible to appreciate the subtleties evoked by the text's editor. It is possible that this « Chanson du roi Henri » was meant to be sung beyond the confines of the royal court, in order to counter the pro-Capetian « propaganda » of the « chansons de geste », or to neutralise the effect of the newly circulating Vie de saint Thomas Becket.

    • français

      Le débat sur la réception de l'épopée (à la lecture ou à l'écoute) a récemment été réanimé autour du Poema de mio Cid, quand E. H. Friedman a proposé un modèle de réception qui préconise une lecture minutieuse du texte dans le manuscrit. R. C. Johnston, l'éditeur de la Chronique de Jordan Fantosme, avait proposé une analyse prosodique de ce texte qui nécessitait une approche semblable de la part du « lecteur » de cette histoire de la révolte du Jeune Roi contre Henri II Plantagenêt en 1173. Un nouvel examen du poème rend claire l'importance de l'élément épique dans la composition de la Chronique. L'exploitation assidue d'un langage formulaire est secondée par une rhétorique scolastique fondée sur des figures où l'aspect phonique est le plus évident. D'où la conclusion que, bien que composée par un clerc lettré et adressée à un roi lettré, la Chronique était destinée à être chantée ou lue à haute voix dans des conditions qui auraient rendu impossible l'appréciation des subtilités suggérées par son éditeur. Il est possible que Jordan ait conçu sa « Chanson du roi Henri » en vue d'une diffusion au-delà de la cour royale, dans un but soit de contrecarrer la « propagande » pro-capétienne des chansons de geste soit de neutraliser l'impact de la Vie de saint Thomas Becket qui commençait à circuler.


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