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Resumen de Le français en Tunisie, enracinement, forces et fragilités systémiques: rappels historiques, sociolinguistiques et brefs éléments de prospective

Francis Manzano

  • La francophonie tunisienne, souvent présentée comme exemplaire (du fait notamment de la francophilie d'une large part de ses élites), s'est historiquement constituée à partir d'un paysage linguistique diversifié. Une capacité à l'adoption de langues extérieures peut être constatée à travers le temps à partir d'un fonds local de type berbère (punique, latin et langues romanes, arabe), tradition qui a bénéficié aux langues romanes et notamment au français, connu des élites avant même l'annexion française. C'est pourtant le protectorat français qui, à partir de 1881, créera les conditions de maturation et d'affirmation d'une élite nationaliste tunisienne qui assumera elle-même une sorte d'héritage français, se singularisant ainsi par rapport aux pays maghrébins voisins où les réticences identitaires paraissent souvent plus profondes. Ce qui caractérise en effet le paysage tunisien est l'absence relative de tensions dans les pratiques langagières et le regard que l'on porte sur celles-ci.

    La mécanique tripolaire proposée depuis plusieurs années par l'auteur permet de comprendre que la Tunisie se trouve dans une position pionnière par rapport au reste du Maghreb. Si le berbère (l'un des trois pôles) était encore vivace à la fin du XIXe siècle, il se trouve désormais en situation terminale. De ce fait notamment, l'arabe et le français sont depuis quelques décennies en situation de confrontation directe, contact qui pourrait se densifier et se tendre par la suite, comme le montrent assez bien les évolutions récentes du paysage sociolinguistique (arabisation accrue depuis une dizaine d'années, pressions pour la conversion du français en “langue étrangère”, progression symbolique de l'anglais etc.).


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