L’évaluation des risques sanitaires non mortels : Mesures monétaires et en termes d’état de santé pondéré par l’utilité Les indicateurs évaluant les politiques environnementales, sanitaires et de prévention doivent être cohérents avec les préférences des individus affectés, mais également avec les préférences sociales quant à la distribution des risques sanitaires dans la population. Deux types de mesures sont largement employées : monétaires (comme le consentement à payer) ou fondées sur des états de santé pondérés par l’utilité (comme les années de vie ajustées de la qualité ou de l’incapacité), les deux étant sommées pour toute la population. Les secondes, en imposant plus de structure que les premières, font souvent apparaître les préférences individuelles comme incohérentes. Pour la même raison, elles permettent toutefois de limiter les erreurs cognitives et les autres sources d’incohérence propres à l’évaluation monétaire. Cet article présente des preuves empiriques et théoriques permettant de comparer ces deux types d’indicateurs et d’étudier leurs covariations.
Metrics for valuing environmental, health, and safety policies should be consistent with both the preferences of affected individuals and social preferences for distribution of health risks in the population. Two classes of metrics are widely used: monetary measures (e.g., willingness to pay) and health-utility measures (e.g., quality-adjusted life years (QALYs), disability-adjusted life years (DALYs)), both of which are summed across the population. Health-utility measures impose more structure than monetary measures, with the result that individuals’ preferences often appear inconsistent with these measures; for the same reason, health-utility measures help protect against cognitive errors and other sources of incoherence in valuation. This paper presents theoretical and empirical evidence comparing these metrics and examining how they co-vary.
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