Soazig Disquay-Perot, Egido Portela Angel
Face à l’augmentation et aux évolutions de la population âgée, il est nécessaire de répondre aux nouveaux besoins liés à la dépendance et aux souhaits des personnes vieillissantes par de nouvelles compétences, via des effectifs également plus importants au sein des services de maintien à domicile. Dans un contexte où les responsables de service font face à une pénurie de candidats qualifiés, un turn-over et un absentéisme importants dans les équipes, les enjeux de formation (orientation, formation initiale, formation continue et présence forte de l’encadrement) deviennent des enjeux majeurs de la pérennisation des professionnels dans ce secteur d’activité (Disquay, 2015). A partir d’une méthodologie qualitative et quantitative, il est mis en évidence une souffrance au travail de ces professionnels de la relation de care, dont le rapport à leur propre santé est distancié, voire effacé, au bénéfice des personnes aidées. Les résultats s’avèrent toutefois spécifiques en fonction de la catégorie d’appartenance du métier au regard de sa triple déclinaison. Ainsi, le générique « aide à domicile » représente, dans la convention collective de la Branche de l’Aide à Domicile de 2012, à la fois l’agent à domicile, l’employé à domicile et l’auxiliaire de vie sociale, selon sa qualification et les missions prescrites. Ces spécificités de pratiques et de rapport au travail et à leur santé conduisent ici à interroger les leviers possibles que peuvent offrir la formation initiale et continue, ainsi que l’éducation à la santé, pour accompagner au mieux ces professionnels de la relation d’aide dans la réalisation de leur travail, en santé.
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