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Resumen de La confrontation Becket-Henri II comme paradigme historique

Germain Marc'Hadour

  • English

    The parallel between the two Thomases confronted with two Henrys, bridging the gap of four centuries of history, has struck historians as well as playwrights. The striking feature of the murder perpetrated on December 29th, 1170 is that the Christian martyr was being persecuted not by an enemy of Christianity, but by a monarch anointed and supported by archbishop Theobald.

    The parallel was no coincidence, since Thomas Becket's shrine in Canterbury was destroyed by Henry VIII in 1538. And Thomas, as a given name, then became very frequent and a feature of Englishmen (e. g. as described by Rabelais in Pantagruel) until the Reformation. Though the name is not so frequent now (or precisely because of that), the author of Murder in the Cathedral is likely to have been aware of the historical impact of his first name.

    Thomas More himself wrote that he "longed to go to God [...] tomorrow for it is St Thomas' Even", and the parallel with Becket was made explicit by his son-in-law, William Roper and his biographer, Thomas Stapleton.

    Another such parallel may be drawn apropos of Pius VI and the French National Assembly of 1790. The Pope's brief addressed to the French bishops mentions the perfect resemblance between the attitude of the Assembly and that of Henry II (about the oath required of the bishops, the confiscation of property, the refusal to consider the bishops' distinction between temporal power and spiritual authority).

    In spite of the differences between the two martyrs, similarities predominate (their social origin, their education as lawyers, their influence on monarchs some 12 to 15 years younger).

  • français

    Le parallèle, à quatre siècles d'intervalle, entre les deux Thomas confrontés à deux Henri saute aux yeux de l'historien comme à ceux du dramaturge. Le meurtre du 29 décembre 1170 frappe cependant par le fait que le persécuteur du martyr n'est pas un ennemi du christianisme, mais il a reçu l'onction sacrée et l'appui de l'archevêque Theobald.

    Le parallèle n'est pas coïncidence puisque la châsse de Saint Thomas à Cantorbéry a été détruite sur l'ordre d'Henri VIII en 1538. Et le prénom de Thomas va devenir la marque des Anglais (comme dans le Pantagruel de Rabelais). Prénom très fréquent jusqu'à la Réforme, il se raréfie ensuite, mais Thomas S. Eliot, auteur de Murder in the Cathedral, devait être conscient du poids historique de son prénom.

    Thomas More, en souhaitant mourir — ce que Dieu lui accorda — le jour où les fidèles célébraient la mémoire du patron dont il portait le nom, manifeste la même conscience du parallèle, souligné par le témoignage de son gendre, William Roper, repris par son biographe, Thomas Stapleton.

    Autre parallèle, celui relevé par Chaunu, à propos de Pie VI et la Révolution française : le bref de Pie VI aux évêques de France reprend le parallèle et note « la parfaite ressemblance qui se trouve entre la conduite de l'Assemblée Nationale et celle de Henri II » (exigence du serment, confiscation des biens, refus de considérer la distinction des évêques entre puissance temporelle et autorité spirituelle.) Malgré les différences entre les deux Thomas (le premier célibataire amoureux de la chasse et de la pompe, le second austère père de famille et intellectuel raffiné), les ressemblances l'emportent (origine bourgeoise, culture juridique, ascendant respectif sur leurs princes dont il sont les aînés.)


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