Para muchos, la recensión del relato infantil constituye una presencia inimaginable en la jurisprudencia pues vaticina lo que los magistrados aprecian (y con razón) : persigue los mismos objetivos del adagio jurídico. Además de enriquecer el discurso, el relato (al igual que el adagio) estremece, orienta, dinamiza e inspira la reflexión jurídica. Como lecciones esenciales e intemporales, el adagio y el relato comparten varios puntos en común tanto en el fondo (funciones reflexivas, argumentativas, estéticas…) como en el plano de la forma (de origen remoto, a veces incierto y esteticismo de la fórmula). Si bien comparten fines comunes, el relato resulta ser de un uso más polivalente (por ejemplo : la estructura narrativa, la calificación de los hechos, la apreciación de la credibilidad, la divulgación del saber jurídico…). En fin, el relato es una valiosa herramienta retórica que al litigante le conviene dominar (y conocer antes que todo). La formación del jurista, ¿debería incluir una relectura del relato infantil ?
Children’s stories are an unsuspected presence in the jurisprudence, but as a listing list shows they must be appreciated by judges. This is hardly surprising, since they target the same objectives as a legal adage. Stories, like adages, enliven the debate, provide a moving, guiding and dynamic commentary, and spark legal reflection. As essential and timeless lessons, stories and adages share several similarities in terms of both substance (with their reflective, argumentative or aesthetic functions) and form (remote, and sometimes uncertain origin, and formulaic presentation). Although they share common goals, stories are more polyvalent (narrative structure, description of factual situations, assessment of credibility, popularization of legal knowledge, etc.) ; they offer a rhetorical tool that courtroom lawyers should learn to use—and above all be aware of. Should training for lawyers include a re-evaluation of children’s stories ?
Présence insoupçonnée par plusieurs, le récit enfantin dans la jurisprudence laisse présager, lorsqu’on en fait la recension, que ce type de récit est fort apprécié des magistrats et pour cause : il poursuit les mêmes objectifs que l’adage juridique. Outre qu’il enrichit le discours, le récit, à l’instar de l’adage, remue, oriente, dynamise et inspire la réflexion juridique. En tant que leçons essentielles et intemporelles, l’adage et le récit partagent plusieurs points en commun sur le plan du fond (fonctions réflexive, argumentative, esthétique, etc.) et sur le plan de la forme (origine lointaine, parfois incertaine et esthétisme de la formule). S’ils partagent des fins communes, le récit s’avère d’utilisation plus polyvalente, notamment en raison de sa structure narrative, de la qualification des faits, de l’appréciation de la crédibilité, de la vulgarisation du savoir juridique. Enfin, le récit est un précieux outil rhétorique que le plaideur a avantage à maîtriser et, avant tout, à connaître. La formation du juriste devrait-elle inclure une relecture du récit enfantin ?
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