L’article aborde différentes circulations de rappeurs burkinabé au sein de mondes culturels et militants, locaux comme globaux. Il cherche à comprendre de quelle manière la catégorie d’« artiste engagé » peut constituer à la fois une ouverture vers d’autres réseaux, mais aussi une forme d’enfermement conduisant ces artistes à la contourner pour s’en émanciper. Les artistes contemporains étudiés mettent en place différentes stratégies de contournement au sein de leur carrière musicale, laissant entrevoir des appartenances sociales multiples allant d’une certaine élite économique et culturelle à des milieux plus populaires. Ces ruptures correspondent à une volonté de s’extraire d’un milieu dans lequel ils ont été catégorisés, et une ambition d’avancer vers une reconnaissance plus large.
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