À partir de la fin du xixe siècle, une relation musicale durable s’établit entre la colonie portugaise du Mozambique et la région de Johannesburg. Des migrants mozambicains employés comme mineurs dans le Rand deviennent les médiateurs d’échanges culturels entre les deux territoires. C’est dans ce contexte qu’émerge, dans les années 1950 et 1960, Fanny M’Pfumo, figure légendaire de la musique urbaine mozambicaine. Après l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise en 1975, les relations entre les deux territoires se dégradent. Le nouveau régime révolutionnaire, installé à Maputo, entend forger une culture nationale autonome du pays de l’apartheid. En réalité, des migrations plus limitées, mais continues, démarrent à partir de 1975-1980. Cette fois, des musiciens semi-professionnels, voire professionnels, tentent leur chance non seulement à Johannesburg mais aussi au Cap.
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