When the war broke out in Lebanon in 1975, the Shiite community, the largest and most underprivileged in the country, formed the bulk of the progressive parties belonging to the National Movement allied to the Palestinians. A few years later, it was mobilized by a community organization founded by a clergyman, which used ail its influence and power for the reestablishment of legality as well as a different balance of religions in the Lebanese political system. A radical change ? In the Arab Near East, community identifies rooted in religion and history are mixed with class identifies emerging from a new process of modernization. In a crisis which threatens the survival of individuels, primary identifies corne first ; the more fragile identifies change depending on the country's turmoils. And behind the community unanimity invoked by Amal, ideological, social and regional divisions can be seen.
Lorsque a éclaté la guerre du Liban en 1975, la communauté chi'ite, la plus nombreuse et la plus défavorisée du pays, constituait le gros de militants des partis progressistes membres du Mouvement national allié aux Palestiniens. En peu d'années, elle se trouve mobilisée par une organisation communautaire fondée par un religieux, qui pèse de tout son poids pour le rétablissement de la légalité tout en réclamant un rééquilibrage confessionnel du système politique libanais. Changement radical ? Au Proche-Orient arabe, les identités communautaires enracinées dans la religion et l'histoire se combinent avec des identités de classe esquissées à partir d'un processus naissant de modernisation. Dans une crise qui menace la survie des individus, les identités primaires prennent le dessus ; les identités plus fragiles se recomposent en fonction des bouleversements du pays. Et derrière l'unanimité communautaire invoquée par la direction de Amal se profilent de multiples clivages idéologiques, sociaux, régionaux.
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