This article aims at reconstructing the ordoliberal discourse around what appears as a core concept, the concept of “power”. If ordoliberalism fought against Marxism and historicism, it also inherits some of their research agenda: for instance, in their historical reading of liberalism, which stresses the irrepressible rent-seeking behaviour of private agents as a driven force for institutional change. Ordoliberalism nevertheless reinvests the issue of power through a liberal response that finally comes close to the “Walrasian neoclassical” tradition. In doing so, the ordoliberal thought emphasizes the defence of the competitive order, leading them to a particular meaning of competition mechanism as a disempowerment tool of economic power.
Cet article a pour ambition de restituer le discours ordolibéral autour d’une notion qui lui est centrale, celle de « pouvoir ». Si l’ordolibéralisme se construit en opposition à la doctrine marxiste et historiciste, il en hérite également certaines thématiques : par exemple, dans sa lecture historique du libéralisme, laquelle signale la recherche irrépressible de rentes par les agents privés comme moteur du changement institutionnel. L’ordolibéralisme réinvestit néanmoins la question du pouvoir en tachant d’y apporter une réponse libérale, par le biais d’outils finalement proches d’une tradition « néoclassique-walrassienne ». Ce faisant, la pensée ordolibérale met en avant la défense de l’ordre concurrentiel comme mécanisme de dé-potentialisation du pouvoir économique.
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