L’intérêt croissant que les autorités publiques accordent à l’implication des citoyens dans l’évaluation des politiques publiques et dans la conduite des projets tend à pervertir le sens de la participation. Cette demande publique tend à l’encadrement et la capture de la communication publique par l’organisation et la codification des échanges. Contrairement aux promesses d’ouverture que les appels à la participation véhiculent, cette évolution va de pair avec l’enrôlement de la population et la désignation d’un nouveau type d’experts sommés de participer à la vie publique. La théorie de l’agir communicationnel de Habermas et la thèse des “forums hybrides” de Michel Callon et de Bruno Latour servent, dans une deuxième partie, de supports pour explorer les arrière-plans théoriques de la démocratie et pour éclairer les dérives constatées sur le terrain de la participation
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