Hyper reality has been a major social process over recent decades, technologically and symbolically mediating the contemporary experience of spaces: it is a form of post-modern domestication of reality, building a more authentic reality. This transformation might be defined as the simplification of the natural, direct experience to produce one that is specific and simulated: this involves a shift from symbolisation and abstraction to the creation of icons and simulated features. It is also the reality of hidden power relations between a small number of people capable of initiating a world of hyper reality and any consumers or spectators. With movies, tourism and leisure, popular music is at the centre of this process, using narrative, presentations of everyday life and social models to build a clear reality and thus an obvious identity for the people involved. By performing the show of a ‘scene’, emphasised by festive events, music is building a model of the post-modern city.
Depuis une génération, nos sociétés construisent massivement des espaces qui, modifiant le rapport traditionnel à la représentation, ne sont plus que représentation car, affranchis du réel qui leur donnait origine, ils deviennent autonomes et performent1 dans la réalisation d’espaces bien réels, images véridiques d’espaces qui n’existent pas. En définissant cette mutation comme un processus de simplification de l’expérience naturelle directe, remplacée par une expérience spécifique et simulée, on bascule dans le glissement de la symbolisation et l’abstraction vers des icônes dont le sens est reconstruit et des situations simulées. Cela débouche sur la mise en lumière de relations de pouvoir cachées entre un petit nombre de personnes capables d’initier ce monde hyper réel et une masse de spectateurs qui en consomment les images réelles. Comme les paysages de films ou de romans policiers, la musique populaire est un vecteur majeur de cette hyper réalisation du monde. Elle véhicule des récits, met en spectacle des modes de vie, des attitudes, langages et modèles sociaux qui construisent une réalité évidente aux populations concernées, bien au-delà des publics passionnés par les musiques en question. À travers le scénario de la mise en spectacle d'une scène scandée par ses événements festifs, elle construit un modèle de cité dont les enjeux (obsessions identitaire et sécuritaire dans un monde marchandisé où les jeux d’échelle deviennent flous), sont évoqués à travers quelques cas.
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