Ahmed Benmihoub, Samia Akli, Slimane Bedrani
Les restructurations de l’agriculture, conduites depuis 1980, ont entraîné une re- configuration sociale des exploitations agricoles, plus particulièrement dans les territoires irrigués. Cette recomposition se fonde sur les différences d’accès aux ressources productives et aux opportunités sociales. Pour vérifier cela, notre arti- cle analyse, à travers une étude de cas dans la plaine de la Mitidja, les formes so- ciales agricoles constituées. La typologie des systèmes d’exploitation permet d’i- dentifier cinq formes principales: une agriculture familiale entrepreneuriale, une agriculture familiale maraîchère marchande, une agriculture familiale atomisée de survie (qui est prédominante), une agriculture résiduelle du système semi-collectif sur les terres étatiques basée sur l'arboriculture fruitière et une petite agriculture individuelle spécialisée aussi dans l’arboriculture fruitière. Cette hétérogénéité so- cioéconomique ne cache pas, toutefois, la tendance lourde vers la concentration des ressources productives dans les mains d’une minorité d’agriculteurs.
The restructuring of agriculture, in place since 1980, has led to a social recomposition of farms especially in irrigated areas. Such recomposition is based on different access to production resources and social opportunities. Our paper analyzes the social forms in agriculture through the case study of Mitidja plain. The type of farms allows to identify five main forms of agriculture: entrepreneurial family farming, commercial vegetable family farming, subsistance farming (the prevailing one), semi-collective agriculture on state-owned land based on fruit cropping and small-scale agriculture specialised in fruit tree cropping. This socioeconomic heterogeinity does not hide the heavy trend towards the concentration of production resources in the hands of a few farmers.
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